Litt: à moitié caché
Se dit d'une plante dont les bourgeons
passent la saison défavorable au ras du sol
ou au plus à 20cm du sol.
Une silique est un fruit sec déhiscent (qui s'ouvre):
deux valves s'écartent laissant apparaître une cloison médiane, parcheminée, porteuse des graines.
Cette organisation se rencontre dans une plante ornementale, la monnaie du pape.

Chelidonium majus L.

Papaveracées

Grande éclaire, Herbe de Ste Claire, Herbe aux boucs, Herbe aux verrues, Felougne, Herbe de l'hirondelle.

Photographies

Cliquez sur les images pour les agrandir.

Chelidonium majus
Plante se trouvant généralement en touffe.
Chelidonium majus
Détail de la feuille: 5 à 7 segments ovales, incisés et lobés.
Chelidonium majus
La section de la tige laisse suinter un latex jaune-orangé.
Chelidonium majus
Les jeunes pousses sont particulièrement velues.
Chelidonium majus
Fleurs disposées en petites ombelles (2 à 6 fleurs).
Divers états de développement:
-bouton velu à droite
-fleur épanouie au centre
-fleurs avancées à l'arrière plan
-et, juste au dessus du bouton, une fleur ayant perdu ses pièces florales à l'exception du pistil qui a déjà entamé sa transformation en fruit.
Chelidonium majus
Début de la formation des fruits: ce seront des siliques.
A remarquer, la longueur inégale des pédoncules qui portaient les fleurs et qui, maintenant, portent les fruits.

Pour en savoir plus

Références: Chelidonium majus L.
Code nomenclatural: bdtfx-nn-16703
Code   taxonomique: 4026
Signes particuliers: Plante de 0,30 à 0,80 m.; tige ramifiée, cassante.
Feuilles molles pennatiséquées rappelant celles du chêne.
Les divers segments, sectionnés, laissent perler un latex jaune (orangé. aux racines).
Inflorescence lâche, en cyme ombelliforme.
Fleurs à 4 pétales jaunes, en croix. Une énumération qui en fait presque une panacée! (Bon à tout, bon à...?!)
Mode de vie: Vivace (hémicryptophyte à rhizome).
Floraison de V à IX.
Plante de demi-ombre
Sols frais, riches en azote.
Biotope: Vieux murs, décombres, haies, jardins.
Fréquence locale: Très commune.
Usages: Propriétés médicinales.
En conformité avec la « théorie de la signature » et à cause de son latex jaune, on prescrivait cette plante pour les affections hépatiques. La tradition lui prête aussi des vertus bénéfiques pour les yeux (cf. noms vernaculaires) et dans le traitement des verrues.
Elle est aussi décrite comme diurétique, excitante...mais aussi calmante, détersive...mais néanmoins rubéfiante..
Il convient de s'en méfier, car elle contient des alcaloïdes et est toxique à forte dose:
- vomissements, bradycardie, hypothermie, délires et vertiges;
- mortelle à très forte dose.
Utilisée en homéopathie et en phytothérapie (on signale des troubles rénaux en cas d'abus de gélules.)
Histoire & histoires: Etymologie:
 - Chelidonium, vient du grec chelidôn, hirondelle. Très bucoliquement en raison de la simultanéité printanière de l'arrivée de ces oiseaux et la floraison de cette plante. Plus étrange, Dioscoride* soutient que les hirondelles frottent les yeux de leurs petits avec cette plante...ce qui paraît saugrenu..à ceci près que la dite plante a de tout temps eu la réputation d'être bénéfique pour les yeux!
 - majus : majeur (la grande chélidoine; cette différenciation étant faite à l'encontre de la Ficaire ).
*Dioscoride: médecin botaniste grec; 1er siècle ap.J.C.
Dernière modification le : 2020-05-23
Retour page précédente